Hostellerie de la Pointe Saint-Matthieu
Nolwenn Corre dirige l’Hostellerie de la Pointe Saint-Matthieu, un établissement familial ouvert par ses grands-parents et tenu par son père avant elle. Elle y propose une cuisine tournée vers la mer, qui respecte les ressources.
Formée auprès de grands noms de la cuisine
Nolwenn grandit en Bretagne, à Plougonvelin, sur la côte près du Conquet. Issue d’une famille de restaurateurs, elle décide dès le lycée de s’engager également dans cette voie. Elle choisit ainsi de s’orienter vers un bac professionnel au lycée hôtelier le Paraclet à Quimper et acquiert dans le cadre de sa formation une première expérience auprès du chef Jean-Luc L’Hourre à l’Auberge des abers à Lannilis (Finistère).
Une fois le bac en poche, Nolwenn choisit de poursuivre sa formation à l’Institut Paul Bocuse à Ecully près de Lyon, qu’elle intègre fin 2009. En parallèle, elle poursuit son apprentissage en travaillant au Meurice avec Yannick Alléno à Paris (1er arr.), puis au Pavillon Ledoyen aux côtés de Christian Le Squer toujours à Paris (8ème arr.). Elle s’envole ensuite pour la Corse, pour rejoindre de nouveau Jean-Luc L’Hourre qui avait repris l’hôtel le Marinca, proche de Propriano (Corse du sud). Elle y restera 2 ans.
Retour aux sources et étoile Michelin
En 2015, alors âgée de 25 ans, Nolwenn Corre décide de revenir à sa terre natale, la Bretagne. Elle s’installe à Plougovelin où elle a grandi, et reprend le restaurant gastronomique l’Hostellerie de la Pointe Saint-Matthieu, établissement familial tenu par son père et ouvert avant lui par ses grands-parents. Trois ans plus tard, en 2018, elle inaugure juste à côté le restaurant bistronomique 1954.
En 2019, Nolwenn décroche une étoile au Guide Michelin pour le restaurant gastronomique de l’Hostellerie de la Pointe Saint-Matthieu.
Gastronomie et environnement
Nolwenn aime la restauration car c’est un métier pour lequel il est nécessaire de se renouveler sans cesse. Dans ses restaurants, elle propose une cuisine très iodée, véritable balade gustative au sein du pays d’Iroise. Sa clientèle, si elle est plutôt locale en hiver, vient de toute la France en été lors de la saison touristique.
Nolwenn estime qu’être restauratrice est un vecteur efficace pour changer les consciences vis-à-vis de l’environnement, car c’est un métier de contact qui lui offre l’opportunité de communiquer facilement avec son équipe et ses clients, mais aussi avec ses fournisseurs : producteurs, pêcheurs, agriculteurs…
L’ensemble de ses approvisionnements sont locaux : viande, fruits et légumes, produits de la mer sont 100% breton.
L’équipe de l’Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu essaie d’autre part d’améliorer sans cesse la démarche environnementale de l’établissement. Le bâtiment sera en partie refait en 2024 pour améliorer son bilan énergétique.
Préserver la mer au restaurant
Suite à ses échanges avec les pêcheurs, Nolwenn s’est montrée particulièrement sensible aux enjeux de la pêche, notamment aux techniques qui peuvent s’avérer désastreuses pour l’environnement. Pour s’approvisionner, elle s’est orientée vers un pêcheur artisan, et également auprès des mareyeurs de la criée du Conquet.
Elle souhaite faire découvrir aux clients des deux restaurants des espèces méconnues, comme le tacaud, qu’elle présente sur les petits canapés offerts aux clients à l’apéritif au restaurant gastronomique. Une façon simple et efficace de faire découvrir de nouvelles espèces de poisson aux clients. La vieille est quant à elle un autre poisson méconnu servi au restaurant bistronomique.
Nolwenn a découvert l’association Ethic Ocean via des collègues chefs et en échangeant avec les représentants du Parc marin d’Iroise, rattaché à l’OFB, partenaire d’Ethic Ocean. Elle signe ainsi en 2023 la Charte des restaurateurs engagés pour la préservation des ressources de la mer.