L’aquaculture est aujourd’hui le secteur de production alimentaire dont la croissance est la plus rapide.
Ce secteur représente à l’heure actuelle la source de 52 % de toutes les espèces aquatiques commercialisées pour la consommation humaine à travers le monde. Ce chiffre devrait atteindre 62 % dès l’horizon 2030 d’après les perspectives d’évolution de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Si l’aquaculture apparaît comme un secteur prometteur pour l’alimentation humaine, il n’en reste pas moins que ce secteur doit faire face à de nombreux enjeux. De nombreux paramètres sont à prendre en considération pour que ce secteur s’inscrive dans un mouvement durable à la fois au niveau environnemental, économique et social.
Production Mondiale de produits de la mer
(poissons, crustacés, mollusques) (en tonnes)
Source FAO 2021
Les grands enjeux d’une aquaculture durable sont :
- L’alimentation des espèces d’aquaculture (assurance du bon état des stocks de poissons sauvages qui seront transformés en huile et farine animales, réduction du taux de l’indice de conversion alimentaire des espèces d’élevage, suppression des aliments végétaux issus d’organismes génétiquement modifiés (OGM)…).
- Le respect du bien-être animal dans les méthodes d’élevage et d’abattage.
- La limitation des traitements vétérinaires (antibiotiques…) pour préserver la qualité des eaux et des produits destinés à la consommation humaine.
- Le respect des conditions sociales des employés de la ferme d’élevage.
- La prise en compte des impacts sociaux sur les populations avoisinantes à la ferme d’élevage.
- La réversibilité et compensation des effets environnementaux de conversion d’espace naturel lors de la construction des fermes d’élevage.
- Dans le cas d’élevage en mer : la réduction des impacts environnementaux induits (effet agrégatif (effet DCP) des cages en mer, des impacts sur les stocks sauvages à proximité des cages d’élevage (en cas de maladie ou d’échappement d’individus), de la perturbation de la courantologie, des rejets d’aliments, des rejets d’effluents, de la salinisation des sols…).
- Dans le cas d’élevage en bassin sur terre : le choix d’une source renouvelable d’énergie utilisée pour le fonctionnement de la ferme.